Le Sacre du printemps

En proposant sa version du Sacre du Printemps, Louis Barreau poursuit ses recherches sur la relation structurelle entre la danse et la musique. Sa pièce est organisée en un certain nombre de séquences chorégraphiques à la fois distinctes et reliées, issues d’une analyse de la partition musicale du Sacre du Printemps de Stravinsky et du travail de création mené́ avec l’équipe artistique. Présents sur scène du début à la fin de la pièce, les cinq danseurs et danseuses tissent et déploient la toile d’une dense structure dont les innombrables fils spatiaux, musicaux, gestuels et relationnels s’entrelacent pour ne créer finalement qu’un seul et long lacis dansé, vers la consécration du printemps. À travers cette tresse de danses oscillant entre continuité́ et discontinuité́, c’est la question du temps qui est posée :  insaisissable, fugace, qui ne fait que se dérouler, la naissance et la mort cycliquement répétées à chacune de nos respirations, le début et la fin se répondant sans cesse.