Rire de la médecine, rire de la mort, c’est toute l’audace irrévérencieuse de Molière qui éblouit une ultime fois en 1673 sur la scène du Palais-Royal à Paris. Le Malade Imaginaire met en scène Argan, veuf hypocondriaque remarié à Béline, qui feint de lui prodiguer soins et attentions quand en réalité elle n’attend que la mort de son mari pour hériter. Les médecins défilent, avec leurs remèdes imaginaires, plus soucieux de complaire à leur patient que d’améliorer sa santé. Pour les berner, la servante Toinette se déguise en médecin… Ironie, traquenards et faux-semblants jalonnent cette merveille de satire et de burlesque. Le Malade Imaginaire est ici présenté dans une version qui renoue avec sa forme initiale, celle d’une comédie-ballet, avec des intermèdes musicaux signés Marc-Antoine Charpentier. Imaginée pour célébrer le quatrième centenaire de la naissance de Molière, cette mise en scène exalte la fantaisie musicale et chorégraphique d’une pièce qui préfigure la comédie musicale moderne.
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